Sur la façade était écrit le nom de cette maison "Villa tranquille" d'après les témoignages du fils du directeur et celui de l'employée de mairie. Ce nom ne me dit rien j'aurais plutôt le souvenir d'Edelweiss , mais je ne sais plus.

Mon père souffrait d'une affection pulmonaire et on craignait qu'il soit tuberculeux et contagieux, on m'isolait, moi le dernier des enfants et tant pis pour les autres!

Le but était de me faire grossir et je me souviens du passage fatidique de la barre des trente kilos, une grande victoire contre la balance. La pesée avait lieu dans le bureau du directeur M.Voiron maire de la commune et tous se et me félicitaient. Le directeur avait une Frégate et il m'a conduit à Thonon pour me vacciner avec le BCG, une boite de biscuit métallique vide sur les genoux au cas où! La route tournait encore davantage à cette époque et à l'arrivée au dispensaire j'avais vraiment la tête de l'emploi. Nous nous promenions sur toutes les routes alentour, et allions jouer dans la Dranse. Une roue à aube actionnait la scie battante d'une scierie. J'y suis resté jusqu'à l"automne et les monitrices nous faisaient la classe. Claude partait au service militaire et on était inquiets car éclatait la crise de Suez.